Nos maisons montréalaises ne rajeunissent pas et notre connaissance des vices cachés s’améliore. En tant qu'entrepreneur en rénovation résidentielle, on est de plus en plus confronté à ce genre de situation. La plupart du temps, ces vices cachés sont découverts au moment de faire des rénovations. Voici tous nos conseils pour ne pas être surpris par les différents vices cachés de nos maisons.

Qu’est-ce qu’un vice caché ?

 

Un vice caché, c’est un problème avec une ou des composantes de la maison qui empêche l’usage de la maison ou encore qui en diminue sa valeur.
Il n’est pas apparent, mais existant au moment de la vente. Le vendeur pouvait le savoir ou non. Dans tous les cas, l’acheteur n’a pas été averti.
Souvent, les nouveaux propriétaires vont découvrir ces problèmes non-apparents en procédant à des rénovations dans leur nouvelle maison. C’est pour ça qu’il nous arrive fréquemment de faire ces découvertes avec eux.

Les vices cachés les plus fréquents qu’on rencontre lors des rénovations des maisons de nos clients

 

• L’infiltration d’eau au sous-sol

C’est probablement ce qu’on voit le plus régulièrement. En dégarnissant les murs ou le plancher, on trouve des fissures, des cernes ou de l’efflorescence excessive. Ça peut arriver pour plusieurs raisons. Dans tous les cas, on aura un problème d’étanchéité dont un spécialiste trouvera la cause: fondation en mauvais état, affaissement, fissures… Toutes des situations qui peuvent engendrer des problèmes importants.

• Le drain français absent ou mal installé

Il faut garder en tête que le drain français n’était pas installé de facto sur nos plus vieilles maisons. Il est donc normal de ne pas avoir de drain français sur une maison de 50 ans ou plus.

• Le toit qui coule et qui endommage la maison

Ça peut arriver de plusieurs façons qui varieront sur les toits en pente ou plats.

• La moisissure

Souvent un résultat relié aux infiltrations d’eau dans la maison.

Mur porteur enlevé qui n’a pas été compensé de manière appropriée et qui a créé un affaissement

Est-ce que la présence d’amiante ou de vermiculite est un vice caché?

 

Non. Ces matériaux sont problématiques au moment de les enlever. Si on n’y touche pas, il ne sont pas assez dommageables pour les qualifier de vice caché.

Qu’est-ce qu’on fait quand on est confronté à une situation de vice caché?

 

La première obligation qu’on a quand on découvre un vice caché consiste à le dénoncer à l’ancien propriétaire de la maison.

Il est important d’agir sans tarder. L’ancien propriétaire peut ainsi venir constater et prendre en charge les réparations qui s’imposent dans la maison. Vous ne devez surtout pas faire de travaux correctifs afin de lui laisser ce droit. Sinon, vous vous priverez de vos recours.

Est-ce qu’on voit souvent des poursuites naître des vices cachés?

 

La plupart du temps, nos découvertes représentent des coûts qui ne justifient pas un litige. Intenter une poursuite pour un vice caché coûte cher et prend du temps. Dans tous les cas, petit ou gros vice, il vaut mieux conclure une entente à l’amiable.

Notre conseil est de procéder à une bonne inspection professionnelle pour votre achat afin d’éviter au maximum une situation de vice caché. Dans le cas où vous vous retrouvez face à un vice caché, consultez un avocat pour vous aider dans votre mise en demeure.